Rester chez soi de façon prolongée est un exercice plutôt inhabituel. Nous avons quitté notre rythme boulot-métro-dodo, pour une quinzaine de jours ; puis cela s’allonge , et encore … jusqu’à ?
Nul ne saurait répondre à cette question ; nous « savons » que nous allons en sortir , mais quand et comment …
Il y a beaucoup d’inconnues dans cette équation : la nouveauté ; la soudaineté ; la durée ; la sortie ; l’occupation de ce temps-là…
Peut-être avons-nous rangé les vieux machins destinés à la déchetterie que nous n’avons pas encore eu le temps de regrouper
Peut-être avons-nous rangé le cabanon du fond du jardin
Peut-être avons-nous rangé les vêtements trop vieux, trop petits
Peut-être avons-nous rangé l’espace de travail dans lequel nous produisons
Peut-être avons-nous trié des cartons pleins de souvenirs dans lesquels nous ne plongeons qu’à l’occasion d’un déménagement
En résumé, probablement que nous sommes passés à l’action …
Faire. S’occuper. Pour ne pas penser, pour ne pas s’inquiéter, pour ne pas ruminer …
Penser à la suite que nous ne connaissons pas, cette belle inconnue.
S’inquiéter : se poser des questions , les tourner dans un autre sens , puis un autre, et puis encore un autre …. Mais nous n’obtenons pas de réponse … alors nous refaisons le sénario …encore et encore
Comme la chanson de Cabrel
Et ça continue (encore et encore!)
C’est que le début (d’accord, d’accord!)
Imaginons un instant que nous soyons pourvus de cette capacité de ne plus chercher à faire mais à être, ….
Là….
avec simplicité !
Etre là en toute simplicité. Il parait que la simplicité est un luxe, et bien offrons le nous .
La méditation de pleine conscience nous permet d’être.
Nous avons la possibilité d’expérimenter la vie de notre journée chaque instant après chaque instant.Combien d’entre nous ont savouré la vision du ciel bleu, juste bleu, simplement bleu ?
Bleu sans nuage et traces blanches laissées par les avions ! Combien de fois dans notre vie avons-nous vécu cette expérience ?
Avons-nous observé comment les oiseaux prennent plus d’espace qu’habituellement ? ils se rapprochent même de nous.
La méditation de pleine conscience nous permet de re-contacter des capacités individuelles qui sont, peut-être pour certaines, restées à l’état de petites graines, tant elles n’ont pas été arrosées.
Il est temps, maintenant d’arroser nos graines de bienveillance, d’attention, d’écoute, d’accueil de ce qui est et de ce qui est pour soi. Prendre soin de soi, de son être .
Chacun pourra éditer son guide de voyage !
La méditation de pleine conscience nous permet de faire un temps de pause, de considérer (avec considération J ) nos pensées, nos ruminations, celles-là même qui nous emmènent dans des chemins tortueux, dont nous ne parvenons pas à nous extirper.
Et plus l’anxiété sera présente , en intensité et en fréquence , plus nos pensées nous promèneront dans ces randonnées mentales.
La bonne nouvelle est que nous avons le temps de choisir d’autres randonnées : nous pouvons nous promener dans notre corps, notre respiration, nos émotions et observer le paysage comme un nouveau point de vue touristique. Après cela, chacun pourra éditer son guide de voyage !